Vidal, le célèbre fournisseur d’informations sur l’effet des médicaments et éditeur du dictionnaire éponyme, a réalisé en mars 2013 une étude auprès de plus de 3000 médecins au sujet de leur utilisation des outils informatiques modernes que sont les smartphones et les tablettes. Culture et Formation décrypte pour vous les résultats essentiels de l’étude.
Un taux d’équipement record, avantage Apple
Le panel est composé de médecins généralistes à 55% officiant à 66% en libéral. Petite introduction quant au matériel employé : on y apprend que les produits de la marque Apple ont la faveur des praticiens, puisqu’ils sont équipés à 60% d’iPhone et que parmi les 60% de possesseurs de tablettes, 81% ont un iPad. Cette parenthèse close, intéressons-nous au plus important : l’usage qui est fait de ces nouveaux outils numériques. Interviennent-ils comme des gadgets ou de véritables assistants du médecin ?
Les smartphones : véritables assistants numériques du médecin
A 94% les smartphones sont utilisés à titre professionnel, au moins en partie. Dans le top4 des usages, ils sont très largement employés :
- à 92% pour passer et recevoir des appels téléphoniques ;
- à 65% pour des SMS ;
- à 57% pour lire et envoyer des e-mails ;
- à 56% comme agenda.
Bien plus loin derrière arrivent les fonctions de photos, GPS et en queue de peloton, de dictaphone/mémo (5.3%).
Les sites internet d’information médicale trustent le podium
Si les smartphones se distinguent des ordinateurs du bureau par le système des stores d’applications téléchargeables (tantôt gratuites, tantôt payantes), ces applications n’ont pas forcément la cote. On apprend en effet que « seulement » 56% des sondés équipés avaient recours à des applications médicales. On peut certainement mettre ce chiffre assez modeste sur l’offre existante assez réduite. Parmi les applications téléchargées, deux grandes familles se dégagent :
- 89% d’entre elles sont sans grande surprise des bases de données pharmacologiques ;
- 75% traitent des interactions médicamenteuses, pour éviter des prescriptions dont les effets se combineraient de façon néfaste pour le patient.
Lorsque l’on observe ensuite les sites les plus consultés depuis leur mobile, il s’avère que les sites d’information médicale concentrent l’essentiel du trafic :
- Les bases de données médicamenteuses en ligne sont consultées par 66% des sondés ;
- Les sites institutionnels (laboratoires, organismes institutionnels, etc.) occupent la seconde place avec 45% du trafic ;
- En troisième position et presque à égalité avec 42% du trafic, les sites d’actualités médicales ferment le podium.
Le rôle de la secrétaire médicale à l’ère du numérique
Comme nous l’avons vu, la fonctionnalité d’agenda de leur smartphone est une des plus prisées par les médecins. Hellodoc, qui est le logiciel de gestion de cabinet médical le plus utilisé en France, et pour lequel nous consacrons un livre dans notre formation, dispose d’une option supplémentaire activable (sous forme d’abonnement mensuel) très utile dans ce contexte. Elle permet aux médecins du cabinet de synchroniser leur smartphone avec l’agenda que vous avez créé sous Hellodoc. Ainsi, lorsqu’ils sont en consultation, où qu’ils soient en France (ou dans le monde !), ils pourront suivre heure par heure l’agenda que vous leur avez concocté. Cette option est à activer séparément du logiciel, donc si le cabinet médical dans lequel vous évoluez (ou évoluerez) n’en est pas muni, nous vous incitons à plaider en faveur de sa souscription, d’autant plus que le prix est très modique.
Autre facette du métier : la relation avec les patients. Les patients utilisent de plus en plus internet pour s’informer sur leur santé personnelle. Plutôt que de combattre inutilement cette tendance moderne, le mieux est de les accompagner et les guider vers des sources d’information fiables et pertinentes. Vous remplissez ainsi votre rôle de conseil tout en vous adaptant aux nouvelles tendances sociétales. Puisque 8% seulement des médecins préconisent des applications santé à leurs patients, pourquoi ne pas sensibiliser vos (futurs) collègues à cette tendance en leur soumettant ce conseil ?
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