Image d’Epinal du médecin au fil des générations, le stéthoscope est le symbole par excellence du praticien… mais est également en passe de basculer lui aussi dans le monde connecté.
150 000 à 180 000 personnes en France décèdent chaque année de maladies cardiovasculaires. Afin d’améliorer la détection préventive de ces troubles, une startup californienne, Eko, propose une double solution.
Un stéthoscope amplifié
D’abord en ajoutant un module d’amplification pour faciliter l’écoute des murmures cardiaques. Ainsi, on diminue le risque de « défaillance humaine » du médecin. Dans un second temps, le son est enregistré sur le smartphone du médecin. Plusieurs avantages découlent de ce dernier point : tout d’abord, cet enregistrement est ajouté à une grande base de données d’Eko. Il est ainsi possible de comparer cet enregistrement à celui d’autres patients et pouvoir faire des rapprochements à côté desquelles une personne seule aurait pu passer.
Une base de données et un diagnostic « collaboratif »
De plus, le premier contact que nous avons avec le monde de la santé étant souvent avec un médecin généraliste, et celui-ci n’étant par définition pas un spécialiste du cœur, il peut très simplement « partager » l’enregistrement avec un confrère spécialiste pour recueillir un second avis plus éclairé.
La finalité du stéthoscope de société Eko est de diminuer le nombre de malades non-diagnostiqués, ou diagnostiqués tardivement voire mal diagnostiqués. Cela permet également d’accélérer le processus d’obtention d’un diagnostic fiable, en évitant au patient d’être renvoyé vers un second spécialiste (avec les inévitables délais de rendez-vous) tout en contribuant à diminuer la charge de travail des cardiologues déjà fort sollicités par l’explosion des maladies cardio-vasculaires dans les pays développés.
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