Les cancers du sein ne sont pas uniquement liés à l’âge ou à l’hérédité. Les facteurs environnementaux peuvent également entrer en jeu. En effet, une étude de l’International Journal of Cancer montre que la consommation d’alcool, la contraception hormonale, le tabac, ou encore l’obésité peuvent augmenter le risque de développer un cancer du sein.
Pour arriver à ces conclusions, une équipe Inserma mené une étude auprès de 67 634 françaises âgées de 42 à 72 ans. Après 15 ans de suivi, 497 femmes ont été diagnostiquées avec un cancer du sein avant la ménopause et 3 138 après la ménopause.
Parmi ces femmes, les chercheurs ont évalué la proportions de cancers du sein, diagnostiqués avant ou après la ménopause, et attribuables aux facteurs de risque comportementaux et non comportementaux. Selon Françoise Clavel-Chapelon, directrice de recherche Inserm, « Avant la ménopause, les cancers du sein sont pour 61,2 % attribuables à des facteurs de risque non-comportementaux et seulement 39,9 % au comportement. Les cancers du sein diagnostiqués avant la ménopause ne sont statistiquement attribuables à aucun facteur de comportement pris isolément. Par contre, « après la ménopause, plus de la moitié (53,5 %) des cas de cancer auraient pu être évités avec un comportement adapté. »
Ainsi, la prévention de certains comportements après la ménopause peut réduire le nombre de cancers du sein. 14,5 % des cancers du sein seraient liés à l’utilisation d’un traitement hormonal de la ménopause. Les autres facteurs de comportement sur lesquels on peut agir pour diminuer les risques seraient l’alimentation déséquilibrée (10%), la consommation d’alcool régulière (5,6%), le surpoids à l’âge adulte (5%) et le sous-poids à la puberté (17%).
Selon cette étude, « ne pas avoir recours à ces comportements permettrait d’éviter plus de la moitié des cancers du sein diagnostiqués après la ménopause ».
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